Construit par les pharaons de la XIIème dynastie, le temple de Karnak fut tellement agrandi et embelli par les dynasties suivantes qu'il comprend une multitude de monuments. La grande salle hypostyle (salle dont le plafond est soutenu par de multiples colonnes, succédant à la cour du temple) aux 134 gigantesques colonnes de 23 mètres de hauteur, avec une circonférence d'environ 11 mètres, alignées sur 16 rangs, est un moment fort de cette découverte.

Dédié à Horus le faucon, il est entièrement construit en grès et commencé en 237 par Ptolémée III. Il est remarquable par son plan harmonieux et sa conservation exceptionnelle. Dégagé par l'égyptologue français Mariette, c'est un véritable livre ouvert: du pylône d'entrée au sanctuaire, la progression de la visite vers le Naos (sanctuaire, ou "Saint des Saints", d'un temple divin) évoque la vie sacrée qui régnait dans le temple.

Ce temple ptolémaïque qui ressemble à une acropole est dédié à deux divinités: Haroéris (Horus le grand, dieu solaire et guerrier à tête de faucon) et Sobek (le crocodile). Il domine d'une vingtaine de mètre le Nil, formant à ses pieds une boucle majestueuse. Il est à 40 kilomètres au sud d'Edfou.

"La perle de l'Egypte", dédié à Isis, sœur et épouse d'Osiris, mère d'Horus. Après la construction du premier barrage, il fut englouti pendant une période de trente ans (de 1934 à 1964) par le lac de retenue. En 1960, la construction du haut barrage vouait le temple à une disparition totale. Sous l'égide de l'Unesco, le temple fut découpé en blocs et reconstruit sur l'ile voisine d'Agilikia. Il a retrouvé sa disposition d'origine.

Le haut barrage se trouve à quelques kilomètres en amont du premier barrage. Sa construction a duré de 1960 à 1972. Sa longueur est de 3600 mètres, sa hauteur de 111 mètres et son épaisseur à le base de 980 mètres.

Tout comme le temple de Philae, les deux temples monumentaux étaient voués à l'engloutissement lors de la construction du barrage d'Assouan. Mais à la différence du premier, ils étaient creusés dans la roche. Il a donc fallu les découper pour reconstruire artificiellement la montagne sur un point plus élevé, à 210 mètres de leur emplacement d'origine et 65 mètres plus haut. Les quatre statues colossales d'une hauteur de 20 mètres, placées à l'entrée du Grand Temple, sont sculptées directement dans la montagne. Le Petit Temple ou temple d'Hathor, a également été construit par Ramsès II pour sa femme Néfertari.

Le Grand Temple est dédié aux dieux Harmakhis, Amon, Ptah et à Ramsès II. Le temple d'Hathor, situé juste à coté, a en façade 6 statues représentant Ramsès II, sa femme Néfertari et leurs enfants arrivant à mi-genoux.

L'intérieur du temple ne peut pas être photographié ! (n'est-ce-pas Jacques)

Dédié à Amon, œuvre d'Aménophis III, le temple de Louxor que les Egyptiens appelaient "Harem du Sud", était une dépendance de Karnak. Il servait une fois par an pour la fête de l'Opet (la statue du dieu Amon venait visiter sa compagne Mout, en empruntant depuis Karnak une allée bordée de 700 sphinx). Il abrite aussi, la mosquée et les reliques d'Abou el-Haggag, dont l'entrée d'origine est désormais condamnée, car située à 4 mètres du sol. L'obélisque de la place de la Concorde à Paris provient de ce temple. François Mitterrand à restitué à l'Egypte le second obélisque, jusqu'alors propriété de la France.

La vallée des Nobles: En comparaison des tombes des pharaons, celles-ci sont d'une extrême simplicité architecturale. En revanche, les peintures murales sont un témoignage précis et précieux de la vie quotidienne, représentant des scène de pèche, de chasse, de banquets égayés de musiciens et de danseuses.

La vallée des rois: Dominée d'une pyramide naturelle, 62 sépultures royales ont à ce jour été dénombrées. Soigneusement cachées, elles ont toutefois toutes été pillées, à l'exception du fameux tombeau de Toutankhamon. (photos interdites)

C'est l'impressionnant temple funéraire de Ramsès III qui abritait également un palais royal. Il est le plus vaste site archéologique après Karnak. Son architecture semble inspirée des forteresses asiatiques que Ramsès III aurait pu connaître lors de ses campagnes lointaines.

Initialement taillées en un seul bloc, elles atteignent sur leur socle, environ 18 mètres et représentent Aménophis III. Elles ornaient à l'origine l'entrée de l'immense temple funéraire de ce roi. Du temple, il ne reste rien, ébranlé par un tremblement de terre au début de l'ère chrétienne.